Homélie du 25 Décembre
Le jour de Noel
P. Joseph G. EID
Noël, frères et sœurs, fait revivre en nous des souvenirs d’innocence, des souvenirs d’enfance, quand nous avions toutes les raisons de croire et d’espérer que la vie serait douce et que nous pourrions être gentils, à notre tour, avec tous ceux que nous voulions rencontrer.
Noël produit cet effet en nous, mais pas seulement ! À Noël, nous est offerte la grâce de redevenir des enfants, car Dieu lui-même entra dans notre monde comme un petit enfant. Et tous ceux qui accueillent cet enfant dans leur cœur reçoivent la grâce de devenir eux-mêmes un enfant de Dieu. C’est le miracle de Noël :
Dieu a choisi nos cœurs pour sa propre naissance, partageant notre humanité afin de nous diviniser. Noël nous révèle à nouveau le pouvoir de guérison, de la révérence et du respect devant tout ce qui est humain en nous et chez les autres.
Le miracle de Bethléem se produit aussi dans nos vies lorsque nous prenons sur nous l’esprit et le cœur de ceux qui étaient présents en cette nuit : Marie, Joseph, les bergers et les mages, tous ayant reçu un message personnel d’un ange, et tous chargés de le partager et de le diffuser – pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Marie, déjà émerveillée par la conception et la naissance de son enfant, s’étonne encore plus de ce que les bergers ont à raconter. Ce qu’ils ont vu et entendu. Elle chérit tranquillement le miracle de Bethléem, le prenant dans son cœur et elle le méditera, dans la joie et le chagrin, tous les jours de sa vie, et même pour toute l’éternité.
Chers frères et sœurs, en ce jour béni, je prie pour chacun de nous, pour que, devant ce mystère intarissable de l’incarnation, nous gardions cette ardeur de foi, cet élan de l’annonce, cette joie de Noël, cet acharnement à la justice, cette ouverture du cœur à la vie, et ces retentissements des cris d’actions de grâce dans notre vie. Que Noël soit, tout au long de notre vie, notre itinéraire de vie qui nous mène à incarner l’amour de Dieu au sein d’un monde pauvre dont la vraie richesse ne peut être que ce petit enfant.
Woulida al Masi7 !