Méditation Vendredi Chemin de Croix

Pourquoi Jésus a t’il souffert ?

P. Béchara AOUN

Frères et sœurs, dans ma dernière méditation j’ai abordé la question suivante : comment Jésus-Christ a-t-il réagi face à la souffrance causée par autrui?

Souvenez-vous, Jésus-Christ n’a pas fait comme si de rien n’était (même pas mal). Il n’a pas non plus rendu le mal par le mal. Ainsi il a laissé une porte ouverte à la réconciliation.

Ce soir, la question à laquelle je vais essayer de répondre est « pourquoi ». Pourquoi a -t-on crucifié un homme bien appelé Jésus? C’est absurde non? Dans le credo nous répétons que le fils a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate… C’est bel et bien une vérité historique, bien que difficile à comprendre.

Nous pouvons trouver pourtant quelques éléments de réponse dans la Bible. Certains parlent de l’accomplissement des écritures en se référant à Isaïe 53 le serviteur souffrant. D’autres évoquent le complot politique, Jésus commence à prendre beaucoup trop de place, chose qui dérange, jalousie, orgueil, mensonge, trahison. Et si nous posons cette question à nos enfants, ils répondent : Jésus est mort sur la croix parce qu’il nous aime.

Frères et soeurs, en acceptant sa mort sur la croix Jésus-Christ a voulu:

1- Sauver l’humanité entière, et non uniquement son peuple.

Contrairement au kamikaz ou au djihadiste ou au fida2i qui en se tuant tue le maximum d’ennemis pour permettre aux siens de gagner.

2- Nous montrer à quel point le mal incarné par des péchés est absurde

Le Christ, en faisant le bien, n’avait pas pour objectif de prendre la place du grand prêtre ni de chasser l’occupant romain, et pourtant on l’a tué.

3- Prouver qu’aimer c’est tout donner et se donner soi-même.

Merci Seigneur pour la grandeur de ton amour. Guide mes pas pour discerner à quel point le péché est capable de détruire. Amen

Dimanche du paralytique

P. Joseph G. EID

Textes du jour

1 Tim 5 : 24-6 : 5 ; Lc 15 : 11-35

Chaque semaine, nous trions nos déchets et nous les sortons à l’extérieur. Si nous ne jetons pas nos déchets, ces déchets s’accumuleront et commenceront à sentir mauvais.

Mais il y a aussi d’autres déchets que nous pouvons ramasser et dont nous devons nous débarrasser. Nous pouvons ramasser les déchets de nos péchés et les traces des blessures causées par d’autres personnes ou par nous-mêmes, surtout quand nous n’arrivons pas à les ordonner. Nous devons également mettre cette poubelle à l’extérieur. Autrement, cela causera un désordre intérieur, affectant tout notre être, car le péché affecte toute la vie, pas seulement l’âme.

Il est intéressant de voir que dans l’Évangile de ce jour, Jésus pardonne d’abord à l’homme ses péchés et c’est seulement après qu’il le guérira de sa paralysie. Jésus savait que le paralytique avait besoin d’une guérison intérieure avant une guérison physique. Cette guérison intérieure dont l’homme avait besoin était le pardon. Jésus a enlevé toutes les ordures que l’homme avait accumulées au cours des années et l’a ainsi préparé pour sa guérison externe.

Chers amis, ne négligeons pas le pouvoir du sacrement de la réconciliation pour remettre en ordre nos vies. Ce n’est pas le prêtre que vous rencontrez dans le confessionnal, c’est le Christ lui-même qui vient déverser sa miséricorde sur nous pour nous laver. Si nous avions des yeux pour voir nos âmes après l’absolution, je suis convaincu que nous verrions nos âmes transformées.

Frères et sœurs, le paralytique n’est pas venu tout seul à Jésus. D’autres l’ont porté.

Poussés par un élan de compassion et de charité chrétienne, nous avons le devoir de tenir et de soulever les autres par notre foi, par nos prières et par nos actions et de les conduire au Christ afin qu’ils puissent expérimenter la puissance de sa guérison par le pardon ! c’est après avoir été porté par ses amis, par la communauté, que le paralytique va exprimer sa foi.

Oui, mes frères et sœurs, nous avons un rôle dans notre église, dans nos paroisses. Et ce rôle est primordial. Notre foi n’est pas quelque chose que l’on vit seul, mais c’est grâce à l’esprit qui œuvre dans son église, dont nous sommes les membres, que nous pouvons nous soutenir les uns les autres face aux paralysies de nos vies et que nous pouvons mener les autres qui sont plus fragiles, qui sont blessés, à notre Seigneur pour qu’Il les guérisse.

A Notre Seigneur la gloire pour les siècles des siècles.

Méditation Vendredi Chemin de Croix

Marie au pied de la croix

P. Joseph G. EID

Après avoir parlé la semaine dernière de la figure du disciple bien-aimé, je vais m’arrêter aujourd’hui sur la figure de Marie au pied de la croix, à partir du passage de l’évangile de Saint Jean (Jn 19, 25-27). Et pour ce, je vais parler de Marie à partir de trois axes : Marie comme témoin qui se tient au pied de la croix, Marie comme mère appelée à regarder son nouveau fils/le disciple bien-aimé, et le disciple appelé à prendre Marie chez lui.

Je commence par lire le texte

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle (se tenant près d’elle) le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui

En nous plaçant dans la scène, nous pouvons voir Jésus, trois femmes, et le disciple bien-aimé. Ils sont au total cinq personnes. Ils sont unis par l’amour qu’ils ont pour celui qui est sur la croix. L’amour les a convoqués en cette heure douloureuse pour être présents au coté de celui qu’ils aiment, de Jésus ; tout comme nous aimerions aussi être présents près du lit de mort d’un être aimé. Seuls ceux qui aiment une personne qui souffre ont le courage d’être à ses côtés. La souffrance n’est pas quelque chose qui nous attire. Mais être présent surtout aux derniers moments de la vie d’une personne est signe d’un amour mature.

I. Marie se tenant au pied de la croix

Face à la souffrance, il est difficile de rester ferme, c’est-à-dire de « se tenir debout », surtout pour une mère qui regarde mourir son fils. Dans le texte original, le verbe histemi (grec), signifie « redresser », « se tenir debout ». Que veut dire être debout dans la tradition biblique ?La première fois qu’apparaît ce mot dans ce passage est quand l’évangéliste raconte que Marie, les autres femmes et le disciple bien-aimé « se tenaient debout (fermes) » au près de la croix. Le mot « croix », staurós en grec, a ses racines dans le verbe histemi. Enfin, le mot apparaît quand le disciple bien-aimé est décrit comme « se tenant près de la mère ». Je reviens vers la question : Que veut dire être debout, se tenir debout dans la tradition biblique ?

a. Se tenir debout est la position du témoin. Le mot pour témoin en grec est martys, le martyr, celui qui témoigne. Un témoin est prêt à témoigner quelles que soient les conséquences, même s’il doit donner sa propre vie. Jésus, se tenant debout sur la croix, est le témoin de l’amour du Père pour lui et pour l’humanité. Et le Fils témoigne en donnant volontairement sa propre vie sur la croix.

b. Nous ne pouvons pas oublier que Marie n’est pas seulement une mère, elle est juive. En tant que mère juive, elle sait que son rôle n’est pas seulement d’être une mère aimante pour ses enfants, mais aussi d’être leur enseignante. L’évangéliste place le disciple debout près de la mère. Son témoignage accompagne le témoignage de Marie. Mais Marie, avant d’être désignée comme mère du disciple et enseignante, est aussi un disciple qui suit son Fils au pied de la croix. Elle donne à ses fils et à ses filles spirituels l’exemple d’un témoin ferme (tenant debout) qui suit les traces du Maître.

c. Être debout est aussi la posture de prière dans la culture et le temps de Jésus. Jésus enseigne à ses disciples à être en prière constante. Marie, les autres femmes et le disciple bien-aimé font ce que leur Maître enseigne. Jésus lui-même prie. Comme nous le savons déjà, quand Jésus dit sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Ps. 22), il est en train de prier.Les prières sont importantes surtout quand nous sommes au chevet d’un être cher en train de souffrir et que nous ne pouvons rien faire pour arrêter les souffrances. Jésus, Marie, les autres femmes et le disciple bien-aimé prient et offrent leur souffrance à Dieu.

d. Rester/tenir debout est aussi la posture de l’écoute de l’Évangile. Dans la liturgie, nous nous levons pour écouter l’évangile. Quand nous écoutons l’Évangile, nous sommes témoins dans le monde de ce que nous avons entendu être proclamé. Nous affirmons que ce que nous entendons est vrai, et nous sommes prêts à donner notre vie pour cette vérité. Les personnages présents, debout près de la croix, représentent l’amour que nous avons pour notre Seigneur Jésus-Christ.e. Etre debout c’est également préfigurer la résurrection du Christ.


II. Femme, voici ton fils (regarde ton fils)

Je pense qu’il est également important de s’arrêter sur le regard dans ce passage.

a) Jésus voit sa mère et le disciple.

b) Jésus demande à sa mère de voir le disciple/fils.

c) Jésus demande au disciple/fils de voir sa mère.

En les regardant lui-même, Jésus pénètre dans leurs cœurs profondément. Jésus sait ce qu’il y a à l’intérieur de Marie et du disciple bien-aimé. Il les connaît bien. Il a toujours su qu’ils seraient là avec Lui, et maintenant, par la croix, ils sont en réalité avec Lui. En portant la souffrance à ses côtés, en buvant à la même coupe, ils sont maintenant prêts à être appelés à une nouvelle mission.Quand Jésus dit à Marie « regarde ton fils » et au disciple « regarde ta mère », il les appelle à se mettre face à face et à se contempler. Sa mère est un don de Jésus au disciple, mais aussi le disciple est un don qui vient du cœur de Jésus à sa mère. La nouvelle mission est d’établir une nouvelle relation entre mère et disciple.Un autre mot grec sur lequel je veux me concentrer est le verbe lego qui signifie « dire », « parler », « commander ». Le verbe apparaît deux fois dans le texte :

a) Jésus  » dit  » à sa mère,b) alors Il « dit » à Son disciple.Dans le récit de création quand Dieu  » dit « , on a un acte de création. Quand Dieu crée le Monde, « Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fut (Gn 1: 3). Et devant tout ce qu’il crée, Dieu dit que c’est bon, à l’exception de l’être humain, où il dit que c’est très bon.

Ainsi, quand Jésus regarde le disciple et lui dit « voici ta mère » et inversement, Marie devient la vraie mère du disciple, et le disciple devient son vrai fils. Une nouvelle famille vient à exister, selon ce que Jésus dit. Et cela doit être bon, selon ce que nous avons observé à propos du discours de Dieu dans le récit de la création

III. Le disciple prend Marie chez lui

Le disciple bien-aimé, écoutant ce que Jésus lui demande, prend Marie comme une nouvelle mère, comme sa propre mère. Il la prend dans son intimité et lui donne une place chez lui.
Conclusion

1) Connaître Marie, c’est la suivre/marcher avec elle à la suite de son Fils.

2) Debout devant Marie au pied de la croix, nous devenons fils et filles de Marie.

3) Un fils et une fille de Marie témoignent de la croix et de la résurrection de Jésus.

4) Au pied de la Croix, Jésus demande à sa mère et à son disciple de se contempler, en d’autres termes, de pénétrer le cœur de l’autre et de vivre dans une relation intime les uns avec les autres.

5) Après une profonde contemplation, le disciple emmène avec empressement la mère de Jésus chez lui.

Méditation Vendredi Chemin de Croix

Le disciple bien aimé

P. Joseph G. EID

Aujourd’hui, je vais parler un peu du disciple bien-aimé, le disciple qui a été présent lors de la crucifixion. Que pouvons-nous apprendre du disciple bien-aimé? Plusieurs hypothèses ont été soulevées à propos de l’identité de ce disciple. La plus connue est celle qui associe ce disciple à l’apôtre Jean, fils de Zébédée et le frère de Jacques. Mais le but de ce que je vais dire n’est pas de soumettre une autre hypothèse sur l’identité du disciple bien aimé.

Je commence par dire qu’il n’est mention de ce disciple que dans l’évangile de Jean. Et même dans l’évangile, il est mentionné peu de fois. Il y a également mention d’un disciple anonyme, non-nommé et de l’autre disciple. Beaucoup de théologiens pensent qu’il s’agit du même personnage. Je vais essayer de suivre un peu ce disciple dans l’évangile de Jean, pour essayer d’en tirer une nourriture spirituelle pour nous aider à progresser en ce temps de Carême.

a. Aller à la rencontre du Christ

Dans le premier chapitre de l’Évangile, nous apprenons que Jean le Baptiste avait des disciples, et deux de ses disciples suivirent Jésus. Nous apprenons un de leurs prénoms. André, le frère de Simon Pierre » (Jean 1 :40). Mais l’autre disciple reste anonyme. Une des choses que l’on peut apprendre à partir de cet évènement c’est qu’en tant que disciple, il faut apprendre à écouter, il faut être à l’écoute des témoignages des autres (les deux disciples ont quitté leur maître, Jean-Baptiste suite à son témoignage). Notre écoute doit nous pousser à aller à la rencontre du Christ même si cela va nous obliger à quitter notre lieu de confort, nos habitudes. C’est-ce que fit ce disciple. Des fois, il ne suffit pas de suivre le Christ sans points de repères. Comme lui, nous sommes invités à chercher vraiment la demeure du Christ, et à demeurer avec lui. Le Christ nous invite dans sa demeure comme il l’a fait avec le disciple bien-aimé. Sa demeure pour nous chrétien, c’est son église. Il est là dans l’eucharistie, il est là comme le criait le Saint Curé d’Ars.

D’où le point suivant :

b. Accepter d’être présent au dernier repas, à l’eucharistie

Durant le dernier repas de Jésus avec ses disciples et après l’épisode du lavement des pieds et l’annonce de Jésus que l’un de ses disciples le trahira, on a la première mention explicite du disciple bien aimé au verset 23 : Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Comme les disciples de Jésus, on est appelé à recevoir la miséricorde de Dieu, de ce fait accepter de se faire laver par le Christ. Chercher à être pur, d’ou l’importance du sacrement de la réconciliation, tout particulièrement en ce temps de Carême, où l’on reçoit en abondance la miséricorde divine.

c. Garder de bons liens amicaux avec les autres

Après l’arrestation de Jésus, l’évangile mentionne l’autre disciple présent dans la cours du grand prêtre. C’est lui qui intercéda pour Pierre afin de le laisser entrer à l’intérieur de la cour. Il était évidemment important – car il était personnellement connu du grand prêtre, et c’est ce fait qui permit à Pierre d’accéder à la cour.Cet évènement nous apprend à demander à Dieu la grâce de la patience et de garder le sang froid, même durant les persécutions. Je dois essayer de rester proche, même de ceux qui ne partagent pas mes pensées. C’est grâce aux liens de l’autre disciple que Pierre a pu accéder à la cour.

d. Suivre le Christ même au pied de la croix.

Le disciple bien-aimé apparaît également au pied de la Croix :Quand Jésus vit sa mère et le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère: «Femme, voici ton fils! Puis il dit au disciple : « Voici ta mère !» Et dès cette heure le disciple la prit chez lui (Jean 19). Ici nous avons une autre indication de l’importance du disciple bien-aimé : Jésus lui confie le soin de sa mère. Et le disciple est à la hauteur de la mission que Jésus lui donne, commençant à prendre soin de Marie « dès cette heure ». Comme le disciple, nous sommes invités à ne pas choisir les issues faciles, et à accepter le cadeau de Jésus, sa maman Marie. Prenons soin de Marie, et accueillons là dans la demeure de notre cœur dès cette heure.

e. Suivre le Christ au tombeau

Le disciple bien-aimé est également mentionné quand Marie-Madeleine court dire aux disciples que la tombe de Jésus est vide : Le texte nous dit qu’elle court trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. Puis le texte continue : Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part, à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.Ce que l’on peut déjà faire remarquer, c’est qu’à l’exception de la crucifixion, le disciple bien-aimé et Pierre sont toujours mentionnés ensemble.L’épisode du tombeau nous révèle que le disciple bien-aimé se reporte aussi à Pierre, lui permettant d’entrer dans la tombe d’abord, et il est prompt à croire, suite au témoignage de Pierre. Pierre est la Pierre sur laquelle est bâtie l’église. Cet épisode nous enseigne que même si notre quête nous mène à un tombeau vide, ayons confiance en l’église, attendons que Pierre arrive. Le pape a son mot à dire dans notre vie de foi. Intéressons-nous à l’enseignement de l’église. C’est après l’entrée de Pierre au tombeau, que le disciple bien-aimé vit et crut. Aimer le Christ ne suffit pas, si cet amour n’ouvre pas mon cœur à la grâce de l’Esprit qui œuvre en son église.

f. Garder une part du mystère

Il y a une dernière mention du disciple bien-aimé à la fin de l’évangile. Là on voit sept personnages présents en train de pécher : Simon Pierre, Thomas, Nathanaël, les fils de Zébédée, et deux autres (Jean 21 : 2). Les disciples passent toute la nuit à pêcher et, le matin, Jésus apparaît sur le rivage, mais ils ne le reconnaissent pas. Jésus leur demande alors s’ils ont attrapé quelque chose. Et il leur dit de jeter le filet du côté droit du bateau, et ce fut la surprise. Le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! Puis on a l’épisode où Jésus demande à Pierre à trois reprises : Pierre m’aimes-tu ? et tout de suite après on a Pierre qui regarde le disciple bien-aimé et qui demande à Jésus : « Seigneur, qu’en est-il de cet homme ? »Et Jésus qui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » Nous apprenons ici que le disciple bien-aimé a continué à être bien connu par la communauté chrétienne par la suite, à cause de la rumeur qui a été suscitée par la mauvaise interprétation des paroles de Jésus, car on avait cru que ce disciple n’allait pas mourir.

Puis on a vers la fin de l’évangile l’identité de l’auteur dévoilée au verset 24, sans qu’elle ne soit réellement dévoilée : C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai.

Personnellement, je préfère l’hypothèse selon laquelle l’identité de ce disciple reste non connue. Ainsi, chacun de nous peut s’identifier à ce disciple qui cherche à suivre le Christ fidèlement. L’évangile nous révèle des traits de caractères de ce personnage emblématique, tout en gardant un peut le coté énigmatique de ce personnage.

Peut-être que cela devrait nous dire quelque chose de sa personnalité. D’une part, c’est une attitude d’humilité que de ne pas chercher à être connu, à être aux premiers rangs, tout le temps exposé à la lumière.

D’autre part, c’est une attitude qui dit quelque chose de la grandeur de l’être humain qui reste un mystère inépuisable, surtout quand il est bien-aimé du Seigneur.